Killian Donovan ♦ terminé

Killian est quelqu’un de très taciturne. Vous ne le verrez jamais prendre la parole subitement, car il préfère être seul dans son coin, sans personne pour le déranger. On ne peut pas dire, cependant, que c’est un bloc de glace. Loin de là, il a des émotions comme n’importe qui. Mais il ne les exprime pas de la même manière. Sujet à des terreurs nocturnes dont il ne veut jamais parler, Killian a souvent l’air fatigué et dans les nuages, puisqu’il s’empêche de dormir. Parfois, quand il est vraiment à bout, il lui arrive de ne plus faire la différence entre les rêves et le monde éveillé, et c’est à ces moments-là qu’il vaut mieux le laisser tranquille. Si vous voulez attirer son attention, vous pouvez tenter l’approche « pokémon ». Car le jeune homme est beaucoup plus à l’aise avec ceux-ci, et il prend à cœur son désir de découvrir tous les Pokémons du monde. Il sera même porté à s’entourer d’une tonne d’amis non-humains plutôt que de personnes sur deux jambes. D’ailleurs, les Pokémon l’aiment beaucoup, en général, en vue de son caractère la plupart du temps passif et doux. Finalement, Killian ne parle jamais de son passé, il préfère largement regarder en avant, bien que ses démons le poursuivent.

Killian est un vagabond dans tous les sens du terme. Oh, il rêve depuis longtemps de pouvoir se poser, d’ouvrir une pension, et de vivre une vie tranquille, mais pour le moment, il est sur les routes et veut tout découvrir du monde qui l’entoure. Ce n’est pas comme s’il avait d’autres choix, n’ayant ni maison, ni famille, considéré comme un monstre par ceux qui l’entourent. Comment en est-il arrivé là? Commençons par le commencement, voulez-vous? Killian est né d’une famille de classe moyenne à Ferst, une famille sans prétention d’honnêtes ouvriers. Ainsi, il eut une enfance plus que normal, avec des hauts et des bas, développant très jeune un comportement pacifique et calme. Il développa aussi une véritable passion pour les Pokémon, s’amusant à les observer et à noter ses observations dans ses cahiers de note. De par la distance qu’il mettait avec les autres, il fut rapidement catalogué comme un timide asocial par les autres gamins, mais cela ne le dérangeait pas outre mesure. Il était satisfait de l’amitié qu’il entretenait avec le Caninos de son père, qui venait dormir au pied de son lit la nuit, pour le protéger des monstres qu’il s’imaginait. Les cauchemars disparurent avec l’âge, mais Killian ne développa pas plus d’autres affinités avec les gens autour de lui.
Le drame qui bouleversa sa vie se passa à l’aube de ses seize ans. La petite famille revenait à Ferst en voiture, après un weekend dans la montagne à faire du camping. Les évènements se déroulèrent rapidement. Sur la route, près d’un pont, un camion dévia par inadvertance et percuta leur voiture, les envoyant valdinguer dans la rivière. Killian perdit connaissance sur le coup, mais reprit ses esprits quelques secondes plus tôt, en se sentant tirer vers le haut. Le Caninos, fidèle ami, avait mordillé la ceinture de sécurité pour détacher son jeune maître et le père à ce dernier l’avait poussé vers le haut, dans une ultime tentative de le sauver. Un bon samaritain qui passait par là avait repris la relève et avait sorti le garçon complètement sonné de l’eau. Malheureusement, il était trop tard pour les deux adultes et le Pokémon feu gravement blessé. Killian a toujours du mal à se rappeler exactement ce qui c’était passé cette journée-là, que ce soit l’accident ou même la discussion qu’il avait avec ses parents juste avant. Ce fut un ami de ceux-ci qui prit en charge l’adolescent traumatisé. Aux funérailles, l’entremêlement de ses émotions fit qu’il resta de marbre toute la journée, choquant ceux qui étaient venus lui dire leurs sympathies. Après cet évènement, Killian se renferma encore plus, plongeant le nez dans ses bouquins. Ses cauchemars revinrent, et cette fois, il n’y avait plus le fidèle Caninos pour l’en protéger. Ses terreurs nocturnes commencèrent aussi, l’empêchant de dormir correctement. Ce fut que lorsqu’il n’en pouvait plus de cet atmosphère étouffant qu’il fit son sac et prit la poudre d’escampette.